Logistique/Site  

Pour cette quatrième mission nous avions décidé d’effectuer sur TANA les formations pour diverses raisons :

  • Présence de nombreux stagiaires aux environs de la capitale
  • Permettre une meilleure connaissance des sites et de l’aérologie de cette région
  • Promotion de l’activité.
  • Médiatisation de l’activité.
  • Proximité de l’instance fédérale.

Encadrement

  • François LAURI : Cadre Technique Fédéral 
  • Eric SALIN : BE de la Réunion : Bénévole
  • Florian ROSSI : BE de la Réunion : Bénévole 

 Matériel

 Nous avons utilisé le matériel remis, il y a un an à la FMVL et qui provenait de divers dons.

Nous avons donc refait un état de l’usure de ce matériel et réparé une voile. Des contacts ont été pris par le Général José (responsable matériel au niveau de la Fédération malgache) avec le service de réparation des parachutes d’IVATO afin que puisse être effectués les petites réparations, les tests de résistance des suspentes, la confection de nouveaux suspentages (suivant données constructeur) …. 

Lors de ce stage, nous avons aussi insisté sur l’importance d’une bonne gestion, utilisation et entretien du matériel de vol. Le matériel provenant essentiellement de dons n’est pas neuf, un carnet de suivi de vol devra être mis en place avec une révision systématique tous les cinquante vols. Chaque club aura dorénavant un responsable matériel, relayé au niveau des ligues et de la fédération

Nous avions aussi amené avec nous, de la Réunion, 3 voiles écoles + un biplace + 10 radios + un caméscope (matériel de la LVLR). 

A l’issus du stage nous avons remis de manière officielle, à la FMVL, deux voiles, provenant de dons de pilotes Réunionnais.

 Stagiaires

 Pour cette session de formation, nous avons scindé les 15 jours de notre présence en deux stages afin d’équilibrer les groupes issus des 6 clubs composant la FMVL. Une partie en perfectionnement et une autre en initiation pour chaque session. La formation se déroulant sur TANA ou se trouve le plus de pilotes, les stagiaires sont un peu venu à la carte… et du coup nous avons du gérer, les deux semaines, de gros groupes. 

Contenu et déroulement

 Pour ce 4ème stage, il était important pour nous de faire le point, au niveau technique, avec les pilotes lâchés en autonomie sur sites connus, lors du précèdent stage. Bilan plutôt positif, même si peu de vols ont été effectués en notre absence.

Ceci est dû, essentiellement, à des conditions météos moyennes. 

Dans l’ensemble, les pilotes ont eu des expériences de vols enrichissantes. Les bases apportées lors des stages précédents leur a permis une bonne analyse autant en amont qu’en aval.

Avec les stagiaires en perfectionnement nous avons donc continuer notre travail de fond sur la recherche d’autonomie tant au niveau du vol que de l’analyse météo et aérologique. Les conditions météorologiques de l’ensemble de ces 15 jours nous ont permis de n’effectuer que 3 grands vols. Par contre un gros travail en PE a était effectué. Tout le monde a énormément progressé et maîtrise le gonflage de face. Certains montrent même une aisance certaine. Ces conditions moyennes nous ont donc permit, d’étayer et de redonner les limites des conditions météo et aérologique du vol en parapente, d’insister sur l’importance du travail en PE, d’affiner le pilotage.  Deux heures de cours théoriques chaque AM nous ont permis d’affiner encore les bases. 

Les français n’étant pas la langue maternelle des stagiaires le support vidéo utilisé, a, je pense, beaucoup aidé à la compréhension. 

Les élèves en initiation, par les faits, ont souvent été mélangés aux pilotes autonomes. Ceci a permis un dynamisme certain et surtout un partage de connaissances entre les anciens et les nouveaux. Ceci m’a permis déjà, de, percevoir les aptitudes de certains au partage de connaissances.

Le niveau en PE des débutants est très satisfaisant. Avec de l’entraînement au sol pendant notre absence, les grands vols s’envisageront aux prochains stages.

Perspectives

 Tout dépendra de la décision politique d’une reconduction du partenariat FFVL/FMVL. 

Dans l’espoir d’une continuité tout est préparé pour que lors de notre prochaine formation, nous puissions attaquer les formations de moniteurs. Nous commenceront par une évaluation technique et théorique, accompagnée d’un entretien nous permettant ainsi de sélectionner 8 élèves présentant le meilleur profil. Ce groupe rentrera donc dans une formation plus pointue de deux ans, calquée sur le canevas des formations moniteurs de la FFVL.

Les conditions aérologiques, l’environnement, les difficultés des secours, nous incitent à prendre le temps. Néanmoins a l’issue de cette première formation nos pourrions envisager de permettre à ceux ayant les aptitudes, d’animer déjà des séances de PE. 

Ce canevas de formation de moniteurs, adapté aux spécificités Malgaches, devra, de toutes façons, être agrée par le ministère de la Jeunesse et Sport malgache. Des formations distinctes permettront aux autres pilotes de continuer à se perfectionner.

Des formations initiales pourront aussi être envisagé et servir ainsi de matière à la formation moniteurs.

Notre vision et meilleure connaissance maintenant des divers sites de vol nous incite dorénavant, à effectuer nos stages soit à ITAZY pour la Région de TANA soit à AMBALAVAO et région. Ces endroits sont en effet plus adaptés au niveau météo et aérologique. 

 BILAN

Cette quatrième mission de formation est la dernière du partenariat initial de deux ans, FFVL/FMVL. C’est aussi le moment de faire le bilan à la fois du coté technique et de celui plus institutionnel et politique.

Coté technique:

Avec plus d’une quinzaine de pilotes autonomes et une vingtaine en voie vers l’autonomie, le bilan est plus que positif. Le vol libre existe à Madagascar car il y a maintenant des pilotes malgaches qui colorent le ciel. Avec une meilleure connaissance du pays et de son aérologie nous avons axé notre enseignement sur la vigilance et la sécurité maximale. Le message semble bien passer. Beaucoup d’apports théoriques ont été apportés et des supports à la fois vidéo et documents papiers, fournis.

Grâce aux divers dons et à un travail de communication, réception, révision ; 10 voiles de PE et 11 de grands vols ont pu être offertes à la FMVL et redistribuées aux différents clubs.

Les bases du projet initial de partenariat (formation de pilotes) sont posées, et solides. Afin que le Vol Libre Malgache atteigne son autonomie, il ne reste plus qu’à passer à la deuxième étape : la formation des moniteurs. 

Le potentiel, l’envie et la motivation sont là…

Je ne peux finir le bilan technique sans remercier les moniteurs bénévoles, sans qui les actions n’aurait pu se dérouler (Eric SALIN, et Florian ROSSI), pour leur professionnalisme, leur adaptation, leur écoute et leur investissement total dans cette aventure. Cet esprit de partage d’une passion, influe naturellement sur la dynamique des groupes et fait de cette aventure une belle expérience humaine…,

Coté institutionnel:

Nous avons beaucoup échangé avec le Président Joël sur l’avenir du vol libre malgache. Il a tout a fait conscience du travail a accomplir et de l’importance d’avoir des forces actives et impliquées au sein du Comité Directeur de la FMVL. 

La Fédération est maintenant structurée en 6 clubs, 2 sections et 2 ligues. 

Nous avons profité de notre présence pour faire une réunion de tous les responsables des ligues et clubs. Autour de la table il n’ y avait que des pratiquants ce qui marque une nette implication des pilotes dans la vie de leur fédération…

Nous avons évoqué, ensemble, l’avenir et leur volonté que le partenariat se prolonge. Chacun à son niveau, c’est engagé à oeuvrer pour que le Vol Libre Malgache continu de se structurer et se dynamiser, conditions indispensables à la pérennisation de la coopération FFVL/FMVL.

Le Président Joël demande un soutien et une aide dans son rôle de dirigeant. Je lui ferai passer tout les documents en ma possession, et Bernard LUCERINO président de la Ligue de la REUNION restera en lien étroit par courriel.

Encore une fois ce fut une formidable aventure humaine et pédagogique.  Le Vol Libre commence à vivre à Madagascar pour tous les malgaches. 

Il me semble important que les actions de formation continuent au moins le temps de former des moniteurs et ainsi permettre une autonomie au Vol Libre Malgache. Autonomie technique, mais aussi de fonctionnement avec le développement et la pérennisation des sites de vol, la réglementation de l’espace aérien, la mise en place des diplômes fédéraux, le mise en place de licences, le contrôle des assurances …

Je ne peux manquer, encore une fois, de finir ce rapport sans remercier Charly Diebold qui continue à mettre énormément d’énergie pour que le vol libre se structure à Madagascar. Merci aussi à Florent COLNEY pour son accueil et sa logistique parfaite, merci aussi au président de la FMVL pour son investissement et sa vision claire de l’avenir de la FMVL.

Merci encore aux généreux donateurs, car sans matériel … pas de formations. 

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