Logistique/Site  

Nous avions prévu initialement de faire une partie des stages dans la région du lac ITAZY et une autre partie sur AMBALAVAO.

Pour des raisons de logistique, au dernier moment, la totalité des stages se sont déroulés sur la région d’AMBALAVAO. 

La logistique a parfaitement fonctionné, autant au niveau hébergement que déplacement, avec la mise à disposition d’un 4×4 appartenant à Mme Zénaïde LECHAT, vice présidente de l’Assemblée Nationale et députée d’AMBALAVAO, et d’un minibus. Nous avons même utilisé un camion plateau pour nous rendre sur les sites de grand vol, au vu du nombre élevé de stagiaires (35).

Encadrement

  • François LAURI : Cadre Technique Fédéral 
  • Eric SALIN : BE de la Réunion : Bénévole
  • Fred PONS: BE de la Réunion : Bénévole
  • Vincent BOUGET: BE de la Réunion : Bénévole 

Matériel

 Le manque de matériel de vol reste un problème majeur. En effet, malgré de nombreux dons (une vingtaine de voiles et 10 sellettes), seules 7 voiles sont aptes aux grands vols et plutôt en fin de vie, le reste du matériel servant uniquement sur la PE.

Tout le matériel servant aux grands vols est en état et révisé systématiquement par nos soins.

Nous avions aussi amené avec nous de la Réunion 1 voile école + 1 biplace + 10 radios + un caméscope (matériel de la LVLR). 

A l’issue du stage, nous avons remis de manière officielle à la FMVL 12 voiles, 3 sellettes et un casque, provenant de dons de pilotes et récupérés pour partie en France par Denis CORTELLA et révisé gracieusement par RIP’AIR et pour autre partie à la Réunion. 

Stagiaires

 Pour cette session de formation, il était initialement prévu une semaine avec les élèves moniteurs, une semaine de perfectionnement et une semaine d’initiation. Avec les changements logistiques du dernier moment, nous avons dû nous adapter. Nous avons donc fonctionné pendant deux semaines avec tous les stagiaires en perfectionnement (30) plus, en deuxième semaine, un stage initiation (6), la troisième semaine étant plus destinée aux pilotes ayant déjà un bon niveau pour du perfectionnement plus.

Les groupes étaient donc conséquents, mais une bonne logistique et l’investissement des élèves moniteurs nous ont permis de bien optimiser les journées.

Contenu et déroulement

 Comme énoncé depuis le début du partenariat, une des finalités de cette aide est, bien sûr, la préparation à une autonomie du Vol Libre Malgache. Il paraissait important, en terme de dynamique de l’activité, du niveau de certains pilotes et des perspectives d’avenir, de mettre en place à partir de ce stage de Mai 2006 une formation de moniteur. 

L’examen théorique était calqué sur celui de notre Brevet de Pilote Confirmé, le niveau pratique évalué sur une bonne maîtrise de l’aile au sol et une autonomie complète en vol.

Les candidats avaient, dans l’ensemble, pu se préparer à l’aide de support fourni (imprimés) et grâce à la mise en place par certaines associations d’un examen blanc.

Se sont présentés à l’examen 13 candidats; au vu des résultats et de notre volonté de faire une formation de qualité, seul deux candidats ont été retenus pour rentrer dans cette formation. Ces résultats sont conformes à ma perception depuis le début, ces deux élèves sont vraiment les deux meilleurs éléments en terme de travail fournit, de compréhension, d’investissement et de qualité pédagogique.

A l’issue de cet examen, tous les autres candidats ont été vus en entretien individualisé  afin de discuter avec eux de leurs points faibles, de leur motivation et pouvoir ainsi leur donner des pistes de travail.

La première semaine a été consacrée à un retour en PE, afin de retravailler le gonflage dos, un peu oublié au profit du face voile. Puis, beaucoup de petits vols de la PE ont été effectués, permettant ainsi d’affiner les phases de décollage et d’atterrissage. Nous avons mis à profit une météo moyenne pour continuer à apporter des notions théoriques essentiellement liées à leur pratique (météo, aérologie, analyse, mécavol, sécu passive et active,…). Les élèves moniteurs ont été bien sûr constamment impliqués, autant en terme de gestion de groupe, qu’en apport théorique et pratique. 

La deuxième semaine et le début d’un stage en situation nous ont permis de scinder les formations en deux. Le premier groupe a continué un stage perfectionnement avec Vincent et Eric, alors que je suis resté avec le stage initiation et les deux élèves moniteurs.

Cette mise en situation des EM avec un retour régulier de ma part fut très intéressante et riche en terme de progression. Les deux EM ont vite trouvé leur place et adapté ce partage de connaissance en Malgache. Cette étape fut très importante car beaucoup de stagiaires parlent peu ou pas le Français, et la barrière de la langue est souvent un frein, surtout dans les apports théoriques.

En fin de cette deuxième semaine, tous les débutants qui avaient beaucoup travaillé en PE et vécu les premières sensations de la sustentation étaient sans problème aptes au vol. Malheureusement, faute de matériel adapté, nous n’avons pas pu les mettre en situation de grand vol.

La troisième semaine, Eric, resté tout seul, a emmené les meilleurs pilotes au Camp CATTA, trois jours de superbes conditions avec des vols en thermique.

Pour les anciens en perfectionnement, de gros progrès sont à noter, autant en terme de précision que de meilleure perception de la masse d’air (en terme d’analyse et de technique de pilotage).

Perspectives

 Après la reconduction de deux ans du partenariat FMVL/FFVL, la volonté des pilotes, la dynamique Vol Libre qui commence à prendre à Madagascar, l’entrée en formation de deux EM : les objectifs du début, soit l’autonomie du Vol Libre Malgache, restent tout à fait réalisables.

Malgré certaines difficultés de structuration, la passion semble être le dénominateur commun de l’ensemble des pilotes. Une réelle volonté de continuer l’activité et de la développer me rend tout à fait optimiste quand à l’avenir du Vol Libre Malgache et à sa pérennisation.

Cette 5ème mission, une meilleure connaissance du pays et de son environnement, me conforte dans l’idée qu’il ne faut pas brûler les étapes. Madagascar a un très gros potentiel de vols, mais les conditions aérologiques, l’environnement, les difficultés des secours doivent nous inciter à prendre le temps. Ceci autant en terme de progression des pilotes que de formation de moniteurs.

Suite à de nombreuses discussions avec l’ensemble des pilotes et dirigeants,  la mise en place de licence assurance et la validation par la Jeunesse et Sport d’un  Monitorat de Parapente ont été données comme des priorités pour fin 2006.

Il est vrai que les deux élèves moniteurs, issus, l’un du milieu étudiant et l’autre de la gendarmerie, sont des moteurs en terme de reconnaissance de l’activité et dynamique interne.

La session de Septembre nous permettra de faire une nouvelle sélection à l’entrée en formation moniteur et ainsi d’étoffer l’équipe des futurs formateurs.

Notre vision et meilleure connaissance des divers sites de vol, ainsi que la volonté d’ouvrir d’autres lieux de pratique, nous poussent, pour la session de Septembre, à effectuer une partie des stages au bord du lac ITAZY, l’autre partie se déroulera sur AMBALAVAO et région ( Camp CATTA). 

 BILAN

Cette 5ème mission de formation présente un bilan plus que positif. Car, même si les choses n’avancent pas aussi vite et bien que l’on pourrait le souhaiter dans l’idéal, on peut maintenant affirmer que le Vol Libre Malgache existe et s’ancre dans ce fabuleux territoire.

La médiatisation de nos venues, la rencontre avec des responsables politiques et sportifs, à l’échelon national comme local, la diversité des pilotes formés, tout ceci contribue à ce que le Vol Libre et le Parapente en particulier soient reconnus par le plus grand nombre. Ceci pouvant se mesurer à la demande croissante en terme de formation, cette demande commence à toucher des classes plus aisées, laissant éventuellement et à l’issue de la fin des formations moniteurs percevoir un éventuel embryon de vie économique liée au Vol Libre….

Néanmoins, à l’heure actuelle, le problème majeur reste bien sûr le matériel. En effet, celui offert précédemment et pas tout neuf s’use et les voiles de grand vol diminuent proportionnellement à l’augmentation des pilotes…

Nous avons encore été obligés d ‘en reformer, par mesure de sécurité, lors de ce stage et aussi d’en réparer (déchirure, suspente dégainée).

J’envisage donc de refaire un appel aux dons sur les journaux spécialisés, le Flash info des EFVL, Vol Passion,…

Car, même si les pilotes malgaches ont conscience qu’ils vont devoir trouver du matériel par eux-mêmes et qu’ils commencent à essayer de trouver des sponsors, le pouvoir d’achat de l’ensemble des pilotes est beaucoup trop faible pour envisager l’achat de matériel de manière personnelle (salaire moyen = 35 €).

La pérennisation du Vol Libre Malgache passe aussi par cet effort de solidarité entre pays riche et pays plus pauvre.

Je ne peux finir ce bilan sans remercier les moniteurs bénévoles, sans qui les actions n’auraient pu se dérouler (Fred PONS, Eric SALIN,Vincent BOUGET), pour leur professionnalisme, leur adaptation, leur écoute et leur investissement total dans cette aventure. Cet esprit de partage d’une passion influe naturellement sur la dynamique des groupes et fait de cette aventure une belle expérience humaine…

Encore une fois, ce fut une formidable aventure humaine et pédagogique, la passion et le partage étant les maîtres mot de nos investissements.

Le Vol Libre commence à vivre à Madagascar pour tous les malgaches et toujours dans l’objectif initial.

Je ne peux manquer de finir ce rapport sans remercier Charly Diebold qui continue à mettre énormément d’énergie pour que le vol libre se structure à Madagascar et qui nous a parfaitement reçu à AMBALAVAO, à Mme Zénaide LECHAT pour son soutien actif au Vol Libre, aux Associations d’AMBALAVAO et à la Sériciculture pour les salles de cours et la logistique terrain, et à Patrick CANONE pour son hospitalité à la SOAVITA. 

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